Un Lavallois de 24 ans accusé de piratage informatique La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a annoncé mardi 19, qu'elle avait arrêté un jeune Lavallois de 24 ans, soupçonné d'être un pirate informatique.
Il était 8 heures du matin ce mardi 19 juillet lorsque des agents de la GRC se sont présentés au domicile de Joseph Mercier pour l'arrêter. Dans son
communiqué, la Gendarmerie indique qu'elle avait déjà procédé à plusieurs perquisitions chez lui dans le passé. Il était d'ailleurs sous surveillance depuis décembre 2010.
Le suspect aurait créé un virus informatique qui infectait des serveurs dans le but de créer un réseau de machines zombies. Ce réseau lui permettait de s'introduire dans les fichiers de particuliers ou d'entreprises pour voler des informations, copier des fichiers, enregistrer des images de leur webcam ou encore envoyer massivement des pourriels.
En plus d'avoir pris le contrôle de serveurs au Québec, la GRC a indiqué qu'il y aurait aussi des victimes en France, aux Etats-Unis, en Russie et aux Emirats arabes unis. Le porte-parole de la GRC Charles Vallée a indiqué qu'il y aurait « plusieurs centaines de victimes et l'enquête se poursuit pour déterminer s'il y a d'autres victimes ainsi que d'éventuels complices». Parmi les victimes du pirate figurent deux commissions scolaires de la Montérégie. Le Service de police de Longueuil et celui de la Ville de Québec ont aussi collaboré à l'enquête, ce qui laisse supposer que des résidants de ces régions ont été touchés.
De plus, il a infecté les ordinateurs de l'entreprise dans laquelle il travaillait. Il était d'ailleurs responsable de la sécurité d'un centre de service d'une entreprise bien connue dans la région de Montréal.
Joseph Mercier est accusé d'utilisation non autorisée d'ordinateurs en vertu de l'article 342 du Code criminel. D'autres chefs d'accusation pourraient être ajoutés. Le piratage informatique étant considéré comme une activité criminelle, il risque dix ans d'emprisonnement.
Le jeune prodige de l'informatique est passé devant le tribunal mardi après-midi. Il a été libéré sous caution et n'a plus le droit d'utiliser un ordinateur, sauf si c'est pour un travail légitime et rémunéré qui est effectué à l'extérieur de son domicile. Il sera de retour en cour le 4 novembre prochain.
par Nicolas Laffont