Radio-Canada rapporte que le nom de la Loi canadienne sur les langues officielles a récemment été vandalisé dans Wikipedia,
à partir d'un ordinateur situé dans
les bureaux des Services correctionnels Canada.
Le ministre de la sécurité publique, Vic Toews a demandé l'ouverture
d'une enquête pour élucider cette affaire. La récente modification, apparaissant dans la version anglophone de la page Wikipedia, aurait été effectuée à partir des bureaux de Services correctionnels Canada,
situés sur la rue Laurier, à Ottawa.
La Loi sur les langues officielles du Canada y a été transformée en
«Quebec Nazi Act».
Faisant état de la gravité de cette «propagande haineuse» associant les Québécois au nazisme, le député libéral de Bourassa, Denis Coderre, insiste pour qu'une enquête trouve le ou les coupables: «Le Code criminel
statue là-dessus (...) Moi, je demande au gouvernement de
ne pas laisser ça lettre morte. Qu'il agisse immédiatement en conséquence. Qu'on fasse une enquête parce que c'est trop grave», explique-t-il à Radio-Canada.
Après s'en être fait avertir, Wikipedia n'a pas tardé à modifier
le nom de la Loi sur les langues officielles du Canada. En raison de sa philosophie encourageant la collaboration, l'encyclopédie en ligne autorise n'importe quel internaute à ajouter ou à modifier le contenu de ses pages.
À la suite d'une demande de Denis Coderre auprès de Wikipedia,
rapporte Canoë, WHOIS a retracé l'ordinateur ayant servi
à modifier la page de l'encyclopédie, grâce à son adresse IP.
Le service permettant de localiser les collaborateurs de Wikipedia,
WHOIS, a confirmé à M. Coderre que la modification
découverte jeudi dernier avait bien été effectuée depuis un ordinateur appartenant au gouvernement.
«L'adresse a-t-elle été piratée, est-ce que ça vient d'un kiosque, d'un fonctionnaire, d'une prison, d'un ordinateur prêté?»,
se questionne M. Coderre. Pour tenter d'élucider
l'affaire, le député a envoyé lundi une demande
d'enquête officielle à Rona Ambrose, ministre des
Travaux publics et des Services gouvernementaux.
par Aude Boivin Filion